
Jean-Claude Tardif - l'ocre et le brun
L'ocre et le  brun glissent sur elle
  je pense au  sable dans l'étier
  Ma main libre  de caresser le vent hésite
  et le poème  n'y peut rien.  
L'ocre et le  brun glissent sur elle
  coulent dans  l'ombre de ses reins,
  dessinent un  été qui s'y couche
  tel un petit  félin blasé.
  Je regarde par  la fenêtre
  le soir qui  s'adresse à la dune
  par  l'entremise du figuier.
Il entre  entier dans la maison
  plus vivant  que le jour d'octobre
  quand s'endort  au bleu de ses seins
  le cœur  étourdi des airelles.
Elle sera là demain.
extrait de "la vie blanchit" édité à La Dragonne