
Chiara De Luca - à mon père
Les 
goélands à jamais orphelins du soleil
pleurent de faim sur le 
littoral,
les vagues ont balayé les restes du banquet
inlassables 
faucilles puis encore marées.
Aujourd’hui je te revois tel un géant
qui 
dans ses bras m’emmenait léger
“là où l’on 
n’a plus pied” et me lançait
dans les airs pour me rattraper 
juste avant
que je tombe dans l’eau pour me sauver
extrait 
de Chiara De Luca, “Alfabeto dell’invisibile”, 
Samuele editore, 
2015 
traduction de l'italien, Silvia Guzzi