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Georges Bonnet

En ce temps-là
j'habitais encore les yeux de ma mère
et je vivais dans la liesse
que connaissent les oiseaux
à l'approche du soleil
Chaque jour construisait
patiemment sa maison
les herbes étaient agiles
et la cime des peupliers
paraissait éternelle
Contre un mur du jardin
sur une plate-bande noircie
un dahlia aux couleurs tendres
gardait quelques fleurs
jusqu'à l'hiver
comme des lampes oubliées