
Aragon - Est-ce ainsi que les hommes vivent
Dans le quartier 
Hohenzollern
Entre la Sarre et les casernes
Comme les fleurs de la luzerne
Fleurissaient 
les seins de Lola
Elle avait un coeur dhirondelle
Sur le canapé 
du bordel
Je venais mallonger près delle
Dans les hoquets 
du pianola
Le ciel était gris 
de nuages
Il y volait des oies sauvages
Qui criaient la mort au passage
Au-dessus 
des maisons des quais
Je les voyais par la fenêtre
Leur chant triste 
entrait dans mon être
Et je croyais y reconnaître
Du Rainer 
Maria Rilke.
Est-ce ainsi que les 
hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent.